Installation ; projection vidéo, art sonore, courtepointe de collages transposés en sérigraphie sur voile, structure métallique
Dimensions : 244 cm x 153 cm x 275 cm
Film d’animation + slam poésie
Durée : 6 min 40 s
Installation dessin ; crayon de plomb sur papier calque, Plexiglas, chandelles, fil de pêche
Dimensions variables
Ce court-métrage d’animation est un récit autobiographique inspiré de la mythologie personnelle de l’artiste. Il agit comme une allégorie en exposant le cycle des saisons de la vie d’une femme. Chaque mois, à travers les 4 phases hormonales constituant le cycle menstruel, une femme vit symboliquement et physiologiquement dans son corps les 4 saisons de l’année, les 4 phases de sa vie, soit l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte et la vieillesse. Cette vidéo traduit en image 2 de ces 4 phases. Celles-ci sont associées à l’archétype de la vierge et à celui de la mère, soit le moment juste après les menstruations jusqu’à la période de l’ovulation. Ce projet s’inscrit dans la lignée de l’écoféminisme et souhaite contribuer à l’empuissancement du féminin. Il se veut un outil de médiation illustrant la science du cycle dans une perspective symbolique. Le film est accompagné par des sonorités planantes sur lesquelles l’artiste narre la symbolique de l’œuvre à la manière d’un slam.
Le projet se déploie aussi dans une dimension installative élaborée à partir des dessins originaux du film. Suspendus dans l’espace et rétroéclairés par la lueur des chandelles, ceux-ci se présentent dans l’obscurité, à la manière d’étoiles à travers lesquelles le public est invité à circuler.
Installation. Vidéo, collage, sculpture ; bois de grève, acier, cheveux synthétiques tressés, cordage, cèdre, lampions, babillard, hibou naturalisé, bois de cerf, écran, plâtre de la Vierge Marie, ruban, câble lumineux, mobilier, Instant pot, livres, bonsaï̈
Dimensions variables
Ce parcours non linéaire traduit une perspective des mémoires transgénérationelles habitant l’inconscient collectif et féminin. À travers la symbolique pluriverselle des formes et matières choisies, l’œuvre opère une comparaison entre l’héritage émotionnel et culturel des descendantes des chasses aux sorcières et celui des peuples qui furent soumis, à la même époque, aux grandes entreprises coloniales occidentales. Elle réfléchit à l’impact de l’ontologie patriarcale moderniste sur les sociétés dites païennes ayant une spiritualité axée sur la terre. Elle traduit aussi l’idée d’un chemin de guérison et de revendication identitaire. Ce projet est affilié à l’écoféminisme spirituel, aborde la temporalité de façon circulaire, tente d’anéantir la hiérarchie entre les différents règnes du vivant, questionne notre perception du sacré et notre façon d’habiter le monde.
5 éléments le composent : la structure du tripode évoque la stabilité, l’architecture du teepee, celle d’un trépied utilisé pour cuisiner sur le feu et l’idée de potence. La corde de celle-ci se transforme en cheveux tressés multi-tons, évoquant la mémoire unifiée des femmes exécutées au nom du patriarcat. Tel un cordon ombilical reliant la mère au placenta, la tresse rejoint le cercle de cèdre, l’espace collectif habitable de l’œuvre, qui ensauvage l’espace par ses effluves, fait office de lieu de culte et de transmission des savoirs. Les lampions du cercle font face à l’œuvre picturale où le hibou naturalisé prend la place d’un dieu, gardien des mémoires traumatiques de la terre et des femmes. Le lien entre nature et culture est représenté par le câble lumineux reliant le bonsaï aux éléments électrifiés mis sur table traduisant un quotidien moderne sensibilisé. Enfin, la vierge Marie évoque la vitalité de la femme sauvage invaincue. Le bois couvert de champignons à ses pieds évoque les cycles de vie et de mort, le principe du compost et le mycélium psychique.